ALGERIENNE Louisette Ighilahriz

De cet ouvrage, une grande partie de la presse n'a retenu que la torture qui en est un des moments les plus forts et les plus révoltants.  Pourtant la militante algérienne raconte une histoire d'une toute autre ampleur.

Fille d'un officier de gendarmerie musulman, elle se retrouve avec toute sa famille plongée dans le combat contre la France.  Son père arrêté pour activités subversives, elle consacre tout son temps, toute sa conscience et tout son courage à la lutte que mène les algériens pour leur indépendance.

Sauvée des griffes de son tortionnaire par un médecin militaire français à qui elle vouera une reconnaissance indéfectible, elle connaît toutes les geôles de la République en Algérie et en France.

A travers son récit apparaît non seulement ce combat, mais aussi les relations fratricides entre arabes   ( M.N.A  - F.L.N ) et quelques remarques comme celle-ci, fort intéressante :

" Si Bigeard et Massu étaient convaincus que les tortures et autres humiliations allaient mener rapidement la France à la victoire, ils n'ont à mon avis réussi qu'à obtenir l'effet inverse : ceux qui, au départ, étaient hésitants sont peu à peu venus grossir les rangs des militants..." 

Dans les mechtas et les douars, et même à Alger, de nombreux Algériens n'étaient pas ralliés à l'idéal d'indépendance, mais, parfois même à leur corps défendant, ils nous aidaient.