CHERE MARIE - ANTOINETTE Jean Chalon

 Elle évrivait quelques heures avant de monter à l'échafaud :

"Je suis calme comme on l'est quand la conscience ne reproche rien"

Si celle que l'on vient d'accuser d'un "acte incestueux" avec son fils, si celle à qui l'on attribuait la mort de "plus d'un million d'hommes" et ces paroles atroces qu'elle n'avait jamais prononcées comme le fameux " s'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche", si celle que l'on rendait responsable de tant de crimes les avait réellement commis, montrerait-elle aytant de sérénité ?

Marie-Antoinette n'a rien à se reprocher que sa volonté d'être uniquement une femme, au détriment de son métier de reine.  Madame de Staël ne s'y est pas trompée qui, dans ses réflexions sur le procès de la reine, note :

" Ô vous, femmes de tous les pays, de toutes les classes de la société... la destinée de Marie-Antoinette renferme tout ce qui peut toucher votre coeur"

Le coeur de "l'Autrichienne" n'a pas cessé de battre. Assassinée le 16 octobre 1793, à la veille de son trente huitième anniversaire, Marie-Antoinette est toujours parmi nous, incarnant les victimes passées, présentes et futures. Elle est la victime exemplaire de la calomnie.