MONADES URBAINES Robert Silverberg

La planète Terre en l'an 2381 : la population humaine compte désormais plus de 75 milliards d'individus, entassés dans de gigantesques immeubles de plusieurs milliers d'étages. Dans ces monades, véritables villes verticales entièrement autosuffisantes, tout est recyclé, rien ne manque. Seule la nourriture vient de l'extérieur. Ainsi, l'humanité a trouvé le bonheur.

Les Monades sont de plus en plus nombreuses grâce à un encouragement très important (dans chaque monade) à faire un maximum d'enfants.
Ces cités-immeubles fonctionnent comme de véritables petits états, et n'ont que très peu de contacts entre elles bien qu'elles soient très proches les unes des autres. 

Des bas étages surpeuplés et pauvres aux étages supérieurs réservés aux dirigeants, tous ne vivent que dans un but : croître et se multiplier. Plus de tabous, plus de vie privée, plus d'intimité. Chacun appartient à tout le monde. La jalousie et le manque n'existent plus. Contentez-vous d'être heureux. La monade travaille pour vous et maîtrise tout. Quand à ceux qui n'acceptent pas le système, les anomos, ils seront eux aussi recyclés. Pour le bien-être du plus grand nombre...

Plus on montre dans les étages, plus le statut social est élevé. Chaque étage regroupe des gens travaillant dans un même secteur d'activité (techniciens, administratifs, artistes, ...). Les véritables dirigeants habitant au 1000eme étage, alors que les habitants qui se consacre à des tâches répétitives et sans aucune créativité sont relégués tout en bas de l'immeuble.

Les personnes asociales car ne voulant pas tout partager, sont jugés dangereuses pour la nomade et doivent être traités par des psychologues ou des psychiatres.
Nombreux sont ceux qui développent des tendances psychologiques jugées amorales, car pas assez tournées vers la communauté.
Ceux-ci doivent cacher cette tendance chez eux, car la nomade se débarrasse sans pitié des plus récalcitrants, via son service de sécurité, pour une chute dont on ne se remet pas ...