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MYTHOLOGIE GRECQUE - PALEONTOLOGIE

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UNE MERE SOUS INFLUENCE Patricia MacDonald


  • Auteur : Patricia MacDonald
  • Année : (6 janvier 2010)
  • Editeur : Editions Albin Michel
  • Genre : Roman policier - Suspense et action

Une Mère sous influence est un roman policier à la mode classique, du style Agatha Christie mâtiné d’une sauce américaine à la Mary Higgins Clark, qui s’inscrit dans la lignée des romans psychologiques d’une certaine tradition. On aime ou on n’aime pas. Il faut se laisser prendre par la main et convaincre par le recours à des figures un peu « cliché » : la jeune femme libre, autonome et indépendante-mais-qui-paye-cette-indépendance-par-un-manque-d’amour ; les descriptions de la lumière qui joue sur les vagues ou du chat à moitié sauvage mais qui s’approche quand il a faim ; et, surtout, les explications psychologiques, pour ne pas dire psychologisantes, et détaillées sur ce qui fait l’essentiel du roman : l’amitié qui unit les deux jeunes femmes, Morgan et Claire.

Morgan Adair est une jeune doctorante qui écrit une thèse sur Harriet Martineau, journaliste, écrivain et philosophe anglaise du XIXe siècle. Orpheline, Morgane n’a quasiment aucun contact avec l’oncle et la tante qui l’ont élevée à la mort de ses parents. Son seul lien affectif est sa meilleure amie depuis l’université, Claire, infographiste new-yorkaise, mariée depuis un an avec Guy Bolton, jeune chef cuisinier talentueux. Le jeune couple vit dans une petite station balnéaire de l’état de New York, sur la côte de Long Island. Claire est plongée dans un profond baby blues, incapable de s’occuper correctement de son bébé, Drew.

C’est dans cette atmosphère rendue difficile par l’état de Claire qu’a lieu le baptême de l’enfant, bientôt suivi du drame : alors qu’elle est à l’aéroport, prête à s’envoler pour l’Angleterre afin de poursuivre ses recherches sur Harriet Martineau, Morgan reçoit un coup de fil de son amie, qui l’appelle du commissariat de police. Elle dit avoir tué son mari et son bébé. Fini voyage d’étude et, peut-être, d’amoureux (Morgan partait rejoindre un poète anglais), l’amitié n’attend pas ! Version 2010 de Miss Marple, Morgan réfléchit aux événements, n’arrive pas à admettre que son amie puisse être coupable et au fil de ses méditations psychologiques, finit par trouver la faille. Elle commence alors une contre-enquête.

Avec le personnage de Harriet Martineau, figure féministe et intellectuelle,Une Mère sous influence est placé sous le signe des femmes : le couple central, bien sûr, l’héroïne et sa meilleure amie, mais aussi les femmes de la famille du mari de Claire, l’avocate que Morgan engage pour défendre son amie, l’assistante de l’avocate, etc. L’intrigue repose et se déploie sur cette galerie de personnages féminins éclairés tout à tour par la narratrice, et sur cette déprime propre aux femmes que connaissent certaines d’entre elles après l’accouchement, le baby blues, point de départ de toute l’histoire.

Une Mère sous influence n’est pas un roman policier majeur dans l’œuvre de Patricia MacDonald qui se contente un peu ici d’assurer le service minimum : utilisation de clichés ou de stéréotypes, qu’elle façonne, certes, pour les intégrer à son univers personnel, mais sans le brio dont elle a pu faire preuve dans certains de ses précédents ouvrages.

UNE MERE SOUS INFLUENCE
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Dernière mise à jour le 16/04/2020
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